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Règlement sur les emballages et les déchets d'emballages (PPWR) :

Comprendre la nouvelle réglementation sur les emballages de transport

Le nouveau règlement européen sur les emballages expliqué

Le règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages (RDEA) est la dernière initiative de l’Union européenne pour lutter contre la pollution due aux emballages et favoriser une économie circulaire pour les matériaux d’emballage, afin d’atteindre l’objectif de neutralité climatique d’ici à 2050.

Publié au Journal officiel du Parlement européen le 22 janvier 2025 et entrant en vigueur le 11 février 2025, ce règlement remplace la directive existante sur les emballages et les déchets d’emballages.

Elle introduit des normes innovantes et des objectifs ambitieux destinés à révolutionner la production, l’utilisation et le recyclage des matériaux d’emballage dans toute l’Europe.

Pour les entreprises impliquées dans la logistique ou les opérations de la chaîne d’approvisionnement, l’impact de ces changements ne peut être sous-estimé. Cependant, avec plus de 120 pages de détails techniques et juridiques, le règlement peut sembler difficile à parcourir. C’est pourquoi nous avons créé ce guide complet.

En tant que leader dans le domaine des solutions d’emballage de transport respectueuses de l’environnement, Corplex est là pour aider les entreprises comme la vôtre à comprendre et à s’adapter à cette réglementation transformatrice.

Ce guide présente les aspects les plus importants du PPWR, en mettant l’accent sur ses implications pour les emballages de transport.

Que vous gériez la logistique, les stratégies de la chaîne d’approvisionnement ou les initiatives de développement durable, ce guide vous fournira des informations pratiques pour vous préparer à l’avenir.

À la fin de ce guide, vous devriez avoir une bonne compréhension de ce qui suit :

  • Ce que les nouvelles règles signifient pour les activités de votre entreprise,
  • Comment ils peuvent affecter votre logistique et votre chaîne d’approvisionnement,
  • Les mesures que vous pouvez prendre pour rester en conformité et prendre de l’avance.

Voyons comment la nouvelle réglementation va remodeler les emballages de transport et comment votre entreprise peut ouvrir la voie à des pratiques durables !

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01.Qu'est-ce que le PPWR ?

PPWR, abréviation de Packaging and Packaging Waste Regulation (règlement sur les emballages et les déchets d’emballages), est une réforme législative globale conçue pour traiter les déchets d’emballages à la source.

Le PPWR introduit de nouvelles normes strictes pour améliorer la conception des emballages, maximiser la recyclabilité, promouvoir la réutilisation et accroître l’efficacité de la gestion des déchets.

Elle s’applique à tous les types d’emballages au sein de l’UE, y compris les emballages primaires (emballages de produits), secondaires (emballages de regroupement) et tertiaires/de transport (utilisés pendant le transport et le stockage des produits).

Ce nouveau règlement souligne la volonté de l’UE de réduire au minimum les atteintes à l’environnement tout en favorisant une économie circulaire durable pour les matériaux d’emballage.

L’emballage est essentiel pour la sauvegarde et le transport des produits, mais son impact sur l’environnement est considérable. C’est pourquoi il est nécessaire d’abandonner le modèle « prendre, utiliser, jeter ».

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02. Recyclabilité

Le règlement relatif aux emballages et aux déchets d’ emballages (RDEA) représente un tournant décisif dans l’approche de l’Union européenne en matière d’emballages et de gestion des déchets durables. L’article 6 sur la recyclabilité, pierre angulaire des efforts de l’UE pour passer à une économie circulaire, est l’un de ses principaux points d’attention.

Rendre tous les emballages (réellement) recyclables

Le premier paragraphe de l’article 6 est clair.

Tous les emballages mis sur le marché doivent être recyclables.

Tous les emballages présents sur le marché doivent être recyclables dans la pratique. Cela signifie que tous les emballages doivent être conçus et fabriqués de manière à pouvoir être recyclés et que leurs matériaux doivent pouvoir être réutilisés.

La nouvelle réglementation introduit également le concept de « déchets d’emballages recyclés à grande échelle« , concepts définis à l’article 3. (32) :

On entend par "déchets d'emballages recyclés à grande échelle" les déchets d'emballages qui sont collectés séparément, triés et recyclés dans des infrastructures installées, selon des processus établis et éprouvés dans un environnement opérationnel qui garantissent, au niveau de l'Union, une quantité annuelle de matériaux recyclés pour chaque catégorie d'emballages énumérée dans le tableau 2 de l'annexe II égale ou supérieure à 30 % pour le bois et à 55 % pour tous les autres matériaux ; cela inclut les déchets d'emballages qui sont exportés de l'Union aux fins de la gestion des déchets et qui peuvent être considérés comme satisfaisant aux exigences de l'article 53. (11)

En bref, les emballages doivent pouvoir être collectés séparément et triés dans des flux de déchets spécifiques sans affecter la recyclabilité des autres matériaux. Cela permet de garantir que les nouveaux matériaux recyclés ne sont pas contaminés et qu’ils sont de haute qualité. Ces matières premières secondaires doivent pouvoir se substituer aux matières premières primaires.

Introduction de classes de recyclabilité pour les emballages

L’article 6 du règlement introduit également un système de classification de la recyclabilité des emballages, qui va de A (hautement recyclable) à C (recyclabilité minimale).

Les emballages qui ne répondent pas à ces critères (par exemple, D ou E) ne seront plus autorisés sur le marché à partir du 1er janvier 2030.

L'esprit de la conception pour le recyclage (DfR)

En promouvant les principes de conception pour le recyclage, le règlement vise à réduire les déchets d’emballage, à améliorer l’efficacité des ressources et à favoriser la création de matières premières secondaires de haute qualité.

Pour se conformer à l’article 6, il faut repenser la conception de l’emballage dès le départ. Cela implique non seulement de sélectionner des matériaux recyclables, mais aussi de s’assurer que l’emballage peut être facilement traité par les infrastructures de recyclage existantes.

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03. Matières premières et contenu recyclé

Le règlement de l’Union européenne sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR) établit un cadre novateur pour réduire l’impact environnemental et promouvoir la circularité des emballages. Cela inclut des directives strictes sur les matières premières, le contenu recyclé et l’utilisation de substances dangereuses dans les emballages.

Exigences en matière de contenu recyclé

L’article 7 du PPWR fixe des objectifs ambitieux en matière d’incorporation de contenu recyclé dans les emballages plastiques afin de réduire au minimum la dépendance à l’égard des matériaux vierges :

  • D’ici à 2030 (objectifs obligatoires) :
    • 30 % pour les bouteilles de boisson en plastique à usage unique.
    • 30 % pour les emballages sensibles au contact à base de PET.
    • 10 % pour les emballages sensibles au contact fabriqués à partir d’autres plastiques.
    • 35% pour tous les autres emballages en plastique. (par exemple, les emballages de transport)
  • D’ici à 2040 (objectifs non contraignants) :
    • 65 % pour les bouteilles de boisson en plastique à usage unique.
    • 50 % pour tous les emballages sensibles au contact.
    • 65 % pour tous les autres emballages en plastique.
      (par exemple, emballage de transport)

Certains types d’emballages, tels que les emballages de médicaments, les emballages de dispositifs médicaux, les plastiques compostables et les emballages de transport de marchandises dangereuses, sont exemptés de ces exigences. Ces objectifs visent à encourager l’innovation dans les technologies de recyclage et à garantir des normes uniformes sur l’ensemble du marché de l’UE.

Restrictions sur les matières premières et les substances dangereuses

Pour améliorer la durabilité et la sécurité, le PPWR s’intéresse également à la composition des matières premières utilisées dans les emballages.

Les emballages mis sur le marché sont fabriqués de manière à réduire au minimum la présence et la concentration de substances préoccupantes dans le matériau d'emballage ou tout autre composant de l'emballage, y compris en ce qui concerne leur présence dans les émissions et tout résultat de la gestion des déchets, tels que les matières premières secondaires, les cendres ou d'autres matériaux destinés à l'élimination finale, ainsi que l'impact négatif sur l'environnement dû aux microplastiques.

Garantir la conformité et la transparence

Pour soutenir ces mesures :

  • La Commission européenne définira des méthodes de calcul et de vérification du contenu recyclé d’ici le 31 décembre 2026,
  • Une évaluation détaillée des substances préoccupantes permettra d’évaluer leur impact sur le recyclage, la réutilisation et la sécurité, ce qui pourrait déboucher sur de nouvelles réglementations.

En intégrant du contenu recyclé et en minimisant les substances dangereuses, le PPWR ouvre la voie à une industrie de l’emballage à la fois durable et conforme aux principes de l’économie circulaire.

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04. Conception des emballages :
Minimisation et réduction de l'espace vide

Le PPWR introduit des réglementations plus strictes sur la minimisation des emballages par le biais des articles 10 et 24, fixant de nouveaux critères pour la réduction du poids, du volume et de l’espace vide dans les emballages de transport et de commerce électronique. Ces mesures garantissent que les emballages sont aussi compacts que possible tout en préservant la protection, la facilité d’utilisation et la sécurité des produits.

Pourquoi la minimisation de l'emballage est importante

Les emballages excessifs épuisent les ressources et génèrent des déchets inutiles. En optimisant l’emballage, les entreprises ne se contentent pas de respecter les normes réglementaires, elles réduisent également leurs coûts, renforcent leurs références en matière de développement durable et améliorent la réputation environnementale de leur marque. Pour les consommateurs, moins d’emballages signifie moins de déchets, ce qui favorise des habitudes de consommation plus durables.

Principales exigences de l'article 10

D’ici au 1er janvier 2030, tous les emballages devront être conçus de manière à minimiser le poids et le volume tout en préservant leur fonctionnalité.

Exigences de base :

  • L’emballage doit être aussi léger et compact que possible sans compromettre l’intégrité du produit.
  • Les éléments de conception inutiles, tels que les doubles parois, les faux fonds et les couches excessives, sont interdits.
  • L’emballage doit être conforme aux normes de performance énoncées à l’annexe IV du PPWR, afin de garantir une protection adéquate, une bonne manipulation et un transport efficace.
  • Les fabricants doivent fournir une justification technique du poids et du volume de l’emballage choisi.
  • D’ici le 12 février 2027, la Commission européenne introduira des normes harmonisées définissant les limites maximales de poids et de volume pour les formats d’emballage courants.

Exemptions :

Certains formats d’emballage sont exemptés s’ils sont

  • Les dessins et modèles ou marques légalement protégés enregistrés avant le 11 février 2025.
  • Utilisé pour les produits ayant des indications géographiques, tels que les vins et les spiritueux.

Article 24 : limitation de l'espace vide dans les emballages

Pour réduire les emballages inutiles, l’article 24 impose des limites strictes à l’espace vide dans les emballages de transport, les emballages groupés et les emballages de commerce électronique.

Exigences principales :

  • D’ici au 1er janvier 2030, le taux maximal d’espace vide autorisé dans les emballages est de 50 %.
  • Les matériaux de remplissage tels que les découpes de papier, les coussins d’air, les enveloppes à bulles, les éponges, les mousses, la laine de bois, les copeaux de polystyrène ou de polystyrène sont considérés comme des espaces vides.
  • Les entreprises qui utilisent des emballages de vente pour le commerce électronique et des formats d’emballage réutilisables sont exemptées de la règle des 50 %, mais doivent néanmoins respecter les normes de minimisation énoncées à l’article 10.

Au plus tard le 1er janvier 2030 ou trois ans après l'entrée en vigueur des actes d'exécution adoptés conformément au paragraphe 2, les opérateurs économiques qui remplissent des emballages groupés, des emballages de transport ou des emballages de commerce électronique veillent à ce que le taux maximal d'espace vide, exprimé en pourcentage, soit de 50 %.

Autres considérations :

  • Les produits fragiles ou de forme irrégulière peuvent nécessiter un espace de protection supplémentaire.
  • Les exigences légales et de sécurité (par exemple, l’espace pour l’étiquetage ou la conformité à la sécurité alimentaire) peuvent justifier un volume d’emballage supplémentaire.
  • D’ici 2032, la Commission européenne réévaluera et renforcera éventuellement les réglementations relatives à l’espace vide, en particulier pour les industries telles que les jouets, les cosmétiques, l’électronique et les kits de bricolage.
  • La Commission européenne définira une méthode de calcul standardisée pour l’espace vide d’ici le 12 février 2028.

La réduction des emballages est plus qu’un simple respect de la réglementation : c’est une démarche stratégique en faveur de la durabilité et de la rentabilité. Les entreprises qui adoptent ces principes réduiront les déchets, contribueront à une économie circulaire et renforceront leurs engagements environnementaux.

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05. Réutilisation

L'abandon des emballages de transport à usage unique

Le moyen le plus efficace de gérer les déchets est de prévenir leur création. C’est pourquoi la réutilisation est un principe fondamental du règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (REFDE).

L’article 29 introduit des objectifs de réutilisation ambitieux afin de réduire de manière significative la dépendance à l’égard des emballages à usage unique et de promouvoir des solutions de remplacement durables dans tous les secteurs d’activité.

Les emballages de transport jouent un rôle crucial dans cette transition, avec des objectifs spécifiques fixés pour 2030 et 2040 :

  • D’ici au 1er janvier 2030: au moins 40 % des emballages de transport doivent être réutilisables.
  • D’ici au 1er janvier 2040: Les opérateurs devraient s’efforcer d’atteindre 70 % d’ emballages de transport réutilisables (non obligatoire).
  • Réutilisation à 100 %: Les opérateurs économiques qui utilisent des emballages de transport entre leurs propres sites ou avec des entreprises liées doivent s’assurer que tous les emballages font partie d’un système de réutilisation.

Qu'est-ce qui est considéré comme un emballage de transport ?

Les emballages de transport comprennent une variété de formats utilisés pour l’expédition et la logistique :

  • Palettes
  • Boîtes en plastique pliables
  • Boîtes et plateaux
  • Caisses en plastique
  • Conteneurs de vrac intermédiaires
  • Seaux, fûts et bidons de toutes tailles et de tous matériaux
  • Formats d’emballage flexibles, y compris les emballages de palettes ou les sangles pour sécuriser les marchandises pendant le transport

Exemptions et considérations particulières

Alors que le PPWR fixe des objectifs clairs en matière de réutilisation, l ‘article 29 autorise des dérogations dans des cas spécifiques :

  • Marchandises dangereuses: Les emballages de matières dangereuses (telles que définies dans la directive 2008/68/CE) sont exemptés.
  • Machines de grande taille: L’emballage sur mesure de machines ou d’équipements surdimensionnés est exclu.
  • Alimentation humaine et animale: Les emballages souples en contact direct avec les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ne sont pas soumis aux exigences de réutilisation.
  • Boîtes en carton: Les emballages de transport sous forme de boîtes en carton sont exemptés des objectifs de réutilisation.

Étapes futures et mise en œuvre

Pour soutenir la transition vers des emballages réutilisables, la Commission européenne prendra des mesures importantes :

  • D’ici au 12 février 2027: un acte délégué définira le nombre minimum de rotations de réutilisation pour les formats d’emballage courants, en tenant compte des besoins en matière d’hygiène et de logistique.
  • D’ici au 30 juin 2027: la Commission adoptera une méthode normalisée pour calculer les objectifs de réutilisation au titre de l’article 29.
  • Observatoire européen de la réutilisation: Un nouvel organisme de surveillance suivra la mise en œuvre, recueillera des données sur les pratiques de réutilisation et élaborera des bonnes pratiques.

En outre, les États membres peuvent accorder des exemptions aux obligations de réutilisation pour une durée maximale de cinq ans, en fonction de leurs performances nationales en matière de réduction des déchets. La Commission européenne a également le pouvoir d’introduire d’autres exemptions si nécessaire.

Ce cadre réglementaire représente un changement de paradigme vers la circularité, garantissant que les emballages de transport s’alignent sur des objectifs environnementaux durables et à long terme.

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06. Identification et étiquetage

L’article 12 du règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages (PPWR) établit des exigences normalisées pour l’étiquetage des emballages afin d’améliorer le tri des déchets, la recyclabilité et la sensibilisation des consommateurs.

Elle décrit les exigences obligatoires en matière d’étiquetage, les pictogrammes harmonisés et les technologies de marquage numérique, afin de garantir une communication claire sur l’élimination des emballages et l’impact sur l’environnement.

Dispositions clés pour le commerce électronique et les emballages de transport

Étiquetage harmonisé obligatoire (à partir du 12 août 2028)

  • Tous les emballages mis sur le marché de l’UE doivent porter une étiquette normalisée indiquant leur composition matérielle afin de faciliter le tri des consommateurs.
  • L’étiquetage doit être clair et facile à comprendre, à l’aide de pictogrammes accessibles aux personnes handicapées.
  • Les emballages de transport et les emballages des systèmes de consigne (DRS) sont exonérés, à l’exception des emballages de commerce électronique.

Marquage numérique des substances préoccupantes

  • Les emballages contenant des substances dangereuses doivent être identifiés à l’aide de technologies de marquage numérique normalisées et ouvertes.
  • Ces étiquettes numériques afficheront au moins
    • Le nom de la substance préoccupante.
    • Sa concentration dans chaque matériau d’emballage

Code QR et supports de données numériques pour les instructions de tri

  • Outre l’étiquette physique, les opérateurs économiques peuvent intégrer un code QR ou un support de données numériques normalisé.
  • Cette étiquette numérique fournira des instructions de tri pour chaque composant de l’emballage, facilitant ainsi une gestion adéquate des déchets.

Étiquetage des emballages réutilisables (en vigueur le 12 février 2029)

  • Un code QR ou un marquage numérique doit fournir :
    • Informations sur les systèmes de réutilisation.
    • Détails des points de collecte.
    • Données sur le suivi des voyages et des rotations.
  • Dans les points de vente, les emballages réutilisables doivent être marqués de manière visible et distingués des emballages à usage unique.

Identification du système de responsabilité élargie des producteurs (REP) (entrée en vigueur le 12 février 2027)

  • Les emballages couverts par un système de responsabilité élargie des producteurs (REP) doivent comporter un code QR ou une autre technologie de marquage numérique.
  • Ce marquage indique la conformité aux obligations de REP, mais ne doit pas induire les consommateurs en erreur quant à la recyclabilité ou à la réutilisation.

Prochaines étapes et période de transition

Législation secondaire

La Commission européenne est chargée d’adopter, d’ici le 12 août 26, des actes d’exécution définissant les détails des étiquettes d’emballage harmonisées. Ces actes établiront :

  • Le format, la conception et les spécifications des étiquettes.
  • Pictogrammes et normes de marquage numérique pour assurer la clarté et l’uniformité.
  • Règles d’application pour les différents matériaux d’emballage, en tenant compte de l’impact sur l’environnement et de la facilité d’utilisation pour le consommateur

Adaptation au marché

Les emballages fabriqués avant les dates limites de mise en conformité(12 août 2028 et 12 février 2029) peuvent continuer à être vendus jusqu’à trois ans après l’entrée en vigueur des exigences en matière d’étiquetage.

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07. Responsabilité élargie du producteur

La responsabilité élargie des producteurs (REP) est un principe clé du règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages (RDEA), qui garantit que les producteurs sont responsables de l’impact environnemental de leurs emballages tout au long de leur cycle de vie.

Cette politique suit le principe du pollueur-payeur (article 191, paragraphe 2, du TFUE), en transférant la charge financière et opérationnelle de la gestion des déchets des consommateurs et des municipalités vers les producteurs et les importateurs.

Dans le cadre de la REP, les producteurs doivent prévenir la production de déchets, améliorer la recyclabilité et financer la collecte et le traitement des déchets, s’alignant ainsi sur les objectifs plus larges de l’UE en matière d’économie circulaire et de durabilité.

Obligations des producteurs

Toutes les entreprises qui introduisent des emballages ou des produits emballés sur le marché de l’UE doivent se conformer à la réglementation relative à la REP. Ces obligations sont les suivantes :

  • Enregistrement: Les producteurs doivent s’enregistrer auprès des autorités nationales de chaque État membre où ils exercent leur activité.
  • Contributions financières: Elles doivent couvrir le coût total de la gestion des déchets, y compris la collecte, le tri, le traitement et l’élimination des déchets d’emballage.
  • Objectifs de réduction des déchets: Les producteurs doivent contribuer à atteindre les objectifs de réduction des déchets d’emballage de l’UE, avec des objectifs de réduction spécifiques pour 2030, 2035 et 2040.
  • Conception durable: Les emballages doivent être recyclables, réutilisables ou fabriqués à partir de matériaux recyclés. Les redevances de REP sont ajustées en fonction des niveaux de performance en matière de recyclabilité.
  • Traçabilité et rapports: Les producteurs doivent communiquer des données sur les matériaux d’emballage utilisés, les volumes mis sur le marché et la conformité de la gestion des déchets.

Organisations de responsabilité des producteurs

Les producteurs peuvent déléguer leurs obligations en matière de REP aux organisations de responsabilité des producteurs (ORP), qui gèrent les efforts de collecte et de recyclage au nom de plusieurs producteurs.

  • Certains États membres exigent l’adhésion obligatoire à PRO.
  • Les OPR doivent fonctionner de manière transparente, en veillant à ce que tous les producteurs contribuent équitablement.
  • Les OPR publiques doivent divulguer régulièrement leurs contributions financières et leurs activités.

Considérations particulières

Vente en ligne et vente à distance

Les producteurs non européens qui vendent en ligne à des consommateurs de l’UE doivent désigner un représentant agréé dans chaque État membre où leurs produits sont vendus.

Logistique et reconditionnement

Si une entreprise de logistique déballe, remballe ou modifie des produits importés dans l’UE, elle peut être classée comme « producteur » pour les nouveaux emballages qu’elle introduit.

Services de REP et d’exécution

Les entreprises qui proposent des services d’entreposage et d’expédition doivent s’assurer que leurs clients respectent les obligations en matière de REP. Si un producteur ne s’y conforme pas, le fournisseur de services d’exécution doit suspendre ses services.

Conformité et application de la loi

Pour garantir le respect des réglementations relatives à la REP, le PPWR impose une mise en œuvre stricte, notamment :

  • Sanctions en cas de non-conformité: Amendes, suspension des activités ou retrait du registre national des producteurs.
  • Systèmes de collecte et de recyclage: Les États membres doivent mettre en place des infrastructures de retour, de collecte et de recyclage pour faciliter la mise en conformité.
  • Rapports annuels: Les producteurs et les OPR doivent soumettre des rapports détaillés sur leurs efforts de gestion des déchets.
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08. Exigences en matière d'évaluation de la conformité

Le processus d’évaluation de la conformité garantit que les emballages sont conformes aux normes définies dans le règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages (PPWR), ce qui permet de respecter les exigences en matière de développement durable et de sécurité.

Cette procédure, décrite à l’annexe VII, module A, repose sur le contrôle interne de la production, une approche rationalisée dans laquelle les fabricants assument l’entière responsabilité de la vérification de la conformité avec les articles 5 à 12 du RPLP.

Étapes clés du processus d'évaluation de la conformité :

Documentation technique

Les fabricants doivent préparer une documentation technique complète pour évaluer la conformité des emballages. Cette documentation comprend

    • Une description générale de l’emballage et de l’usage auquel il est destiné.
    • Dessins conceptuels détaillés, dessins de fabrication et spécifications des matériaux.
    • Explication de la fonctionnalité du dessin ou modèle et des normes ou spécifications appliquées.
    • Une description qualitative des évaluations des risques et des évaluations réalisées dans le cadre des articles pertinents.
    • Rapports d’essais pour justifier la conformité.

Contrôle de la fabrication

Le fabricant est tenu de mettre en œuvre des mesures rigoureuses pour garantir que le processus de fabrication produit systématiquement des emballages conformes à la documentation technique et aux exigences réglementaires. Ces mesures comprennent une surveillance continue et des pratiques d’assurance de la qualité.

Déclaration de conformité

Pour chaque type d’emballage, les fabricants doivent rédiger une déclaration de conformité. Cette déclaration sert d’attestation formelle que le produit respecte les normes du PPWR. Il est important de noter que

    • La déclaration doit rester accessible aux autorités nationales
      • pendant 5 ans après l’introduction sur le marché des emballages à usage unique
      • pendant 10 ans pour les emballages réutilisables.
    • Des copies doivent être fournies aux autorités compétentes sur demande.

Rôle du représentant autorisé

Les fabricants peuvent déléguer la responsabilité de la tenue de la documentation technique à un représentant autorisé. Cette délégation doit être formellement définie et documentée, afin de garantir une responsabilité et une traçabilité totales.

Clause de non-responsabilité :
Veuillez noter que ces informations ne constituent pas un avis juridique. Elles donnent un aperçu général du PPWR sur la base de données accessibles. Les lecteurs sont invités à consulter les informations publiques disponibles auprès des autorités européennes compétentes et à demander des conseils adaptés à leur situation spécifique, le cas échéant.

Cette page a été mise à jour en janvier 2025, sur la base du règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages publié au Journal officiel de l’UE le 22/01/2025.

Site web source : www.eur-lex.europa.eu

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